In God’s Name

In God's Name. Virginie LUCIN GOD’S NAME
« In God’s Name, Wisdom From the World’s Great Spiritual Leaders »
by Virginie Luc (interviews), Stephan Crasneanscki (photographs), Jules & Gédéon Naudet (producers)

National Geographic Editor,  272 pages, March 25, 2008

 

 

 

 


Rencontres exclusives avec douze des plus grands leaders religieux dans le monde

Interviews de Virginie Luc
Photographies de Stephan Crasneanscki

Qui est Dieu ? Qu’est-ce que le doute ? Quel est le sens de la vie ? Qui y a-t-il après la mort ? Les réponses du Pape Benoît XVI, du Dalai Lama, de l’Archevêque de Canterbury, du patriarche Alexis de Moscou, du Grand Sheikh d’Al-Azhar, de l’Ayatollah Fadlallah, du Grand Prête Shinto d’Isé, de la sainte hindouiste Amma, du Grand Rabbin d’Israël…

mosaique

Des Dieux et des Hommes 
Préface Virginie Luc

Un an et un tour du monde plus tard, notre projet s’achève.Pourquoi avoir entrepris un tel voyage ? Que cherchions-nous dans l’ombre des prières et dans la lumière des sages ? Marcher à la rencontre des hommes religieux, n’est-ce pas déjà un acte religieux, au sens où il nous relie à quelque chose de plus grand que nous ?

Depuis deux siècles, on clame la fin inéluctable de la religion dans le monde moderne : dénoncée comme aliénation intellectuelle, psychique ou socio-économique, la religion constituait un obstacle au progrès individuel et social. Le déploiement de la science, de la raison critique et de la conscience de soi devaient conduire l’humanité vers un monde meilleur et libérer l’homme de l’illusion religieuse. En croyant éradiquer le “ mythe religieux ”, nos sociétés modernes ont développé un autre mythe : celui du progrès.

La promesse d’un avenir toujours meilleur qui adviendrait par la révolution politique, scientifique et technique, a reçu un démenti cinglant tout au long du XXe siècle. Le communisme, le matérialisme, la psychanalyse, n’ont rien résolu. La foi dans le progrès, les espoirs placés dans la “ civilisation ”, se sont effondrés avec les millions de morts de la Seconde guerre mondiale, Hiroshima, le Goulag, la Shoa, sans compter les génocides comme ceux du Rwanda, du Soudan, ou du peuple tibétain… Paradoxalement, la démocratisation du monde, loin de rendre l’homme autonome, a renforcé son attache, son lien, avec les dieux. Au début du XXe siècle 50 % des habitants de la planète se réclamaient de l’une des quatre plus grandes religions -catholique, protestante, musulmane, hindoue-. Ils sont aujourd’hui 64% et pourraient approcher les 70 % en 2025.

Les religions se portent bien, pour le meilleur et pour le pire. Pour l’hindouiste Amma qui, dans son “étreinte” délivre un amour maternel universel. Pour les extrêmistes qui, au nom de dieu, jettent des avions dans les tours. Mais il ne faut jamais confondre Dieu et ce que les hommes en font. Depuis la nuit des temps, l’histoire des religions se confond avec les guerres et le sang, mais entre les deux, l’interface est toujours l’homme, assoiffé de pouvoir, épris d’intolérance, débordant d’excès.

Aujourd’hui l’homme de Dieu n’est plus coupé du monde. S’il est celui qui gère la lumière qui aveugle et l’ombre qui inquiète, tout ce qui touche au supra-monde et au “capital-salut”, il n’est plus celui qui endort les masses. Bien au contraire, à l’heure où les religions reviennent en force, les hommes de Dieu détiennent un sacré pouvoir. A ne pas mettre dans toutes les mains.

Au-delà de l’histoire, de la multitudes des événements et des pouvoirs, de toute cette succession inexorable qui s’inscrit dans le marbre du temps, il y a l’immuable. La religion n’est pas affaire de mode. Pour l’homme indien, le Gange reste le Gange. Pour l’agriculteur américain, le Christ reste celui qui, une fin d’après-midi orageuse au sommet du Golgotha, s’est fait crucifié. Aujourd’hui, l’Homme de Dieu en témoigne. Qu’il soit le guide absolu de plus d’un milliard d’âmes, comme le Pape Benoit XVl, qu’il soit Dieu vivant, victime de la violence humaine, comme le Dalaï-lama, ils sont les gardiens d’un vaste empire intérieur. C’est dans cet empire que nous avons voyagé.

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Amma (Mata Amritanandamayi), a Hindu spiritual leader

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Pope Benedict XVI

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The Dalai Lama (Tenzin Gyatso)

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Ayatollah Muhammad Hussein Fadlallah

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Michihisa Kitashirakawa (right),
High Priest of the Shinto Grand Shrine of Ise

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Dr. Rowan Williams, Archbishop of Canterbury

Interviews by Virginie Luc

Judaism 
– Yona Metzger, Ashkenazi Chief Rabbi of Israel

Christianity
– Pope Benedict XVI (Joseph Ratzinger), Bishop of Rome, Catholic Church
– Alexei II, Patriarch of Moscow and All Russia, Primate of the Russian Orthodox Church
– Dr Rowan Douglas Williams, Archbishop of Canterbury, Anglican Church
– Mark S. Hanson, Presiding Bishop of the Evangelical Lutheran Church in America
– Dr Frank S. Page, President of the Southern Baptist Convention

Islam
– Muhammad Sayyed Tantawi, Grand Sheikh of the Al-Azhar mosque of Cairo, Sunni Religious Authority
– Sayyed Muhammad Hussein Fadlullah, Shia Religious Authority

Buddhism
– Tenzin Gyatso, XIVth Dalai Lama

Hinduism
– Amma, Sri Mata Amritanandamayi Devi

Sikhism
– Joginder Singh Vedanti, Jathedar of the Akal Takht

Shintoism
– M. Michihisa KITASHIRAKAWA, Jingu Daiguji of the Grand Shrine at Ise